TYPE ATLANTE X
Les lampes de ce type, le plus répandu parmi les lampes "chrétiennes", ont un réservoir oblong, un large canal aux bords droits, ouvert sur le disque, deux bandeaux symétriques ornés soit de palmes, soit d'une grande variété de fleurons. L'anse est toujours pleine, triangulaire et inclinée sur l'arrière. L'argile est en général la sigillée africaine, bien épurée rouge orangée mate ou luisante. Il n'est pas toujours aisé de distinguer si la lampe est engobée ou non. Il existe aussi des pâtes plus grossières et des exemplaires du type, réalisés en céramique commune (Bussière 2007, "Les productions locales" chapitre III, 45-55).
Les teintes peuvent varier considérablement même celles des lampes en sigillée. Décors de disque païens (dieux, mythologie), et surtout chrétiens, tirés de l'Ancien et du Nouveau Testament ; des chrismes, des croix, Iota, initiale de Jésus, des personnages identifiés ou non, des animaux, des arbres, des vases, des figures géométriques. Le registre est considérable. La base annulaire est reliée à l'anse par une nervure, le tout en forme de patère. Il y a souvent deux fins cercles, gravés sur le patrix, à mi-centre de la base. Parmi les marques : des lettres, des chrismes, des petites croix, des palmes, des ancres, des rosaces, des swastikas, des groupes de petits cercles... Le type a été très largement distribué dans tout le bassin méditerranéen pendant plus de deux siècles.
Datation du type : deux ou trois décennies avant l'invasion Vandale de 439 ap. J.-C. jusqu'à l'invasion arabe au milieu du VIIe s. avec pic de production au Ve s. (Bailey). A Carthage deux fragments seulement apparaissent avant 425, date de la construction du mur de Théodose II (Anselmino 1983, 35 et 41, fig. 3 et 4). Dans les fouilles allemandes le type n'est pas attesté avant 430. Dans les fouilles américaines pas avant la seconde moitié du Ve s.